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dimanche 15 novembre 2015

Pas terrible !


  Vraiment pas terrible du tout, cette technique des années 60 pour rafistoler une feuille visiblement déchirée et raboutée avant son impression !

Surtout si on la compare à l'exemple que je montrais ici même au mois de janvier, datant lui de 1936 !

Vive le progrès !    Vive le passage au nouveau franc !

Un vilain bout de ruban adhésif, que l'on pourrait appeler Scotch, a remplacé toute la minutie et les précautions prises à la belle époque par ceux qui fabriquaient nos timbres !...


Pourtant, le "Scotch" avait bien déjà été inventé dans les années 30, comme me l'apprend Wikipédia !

Mais les gens de l'époque devaient se douter, eux, des dégâts que le temps ferait immanquablement subir à cette colle, risquant de défigurer notre chère Semeuse !

Donc, faites comme eux : éloignez absolument tout Scotch de vos timbres, sinon, c'est la catastrophe assurée !


Et au passage, je fais connaissance avec le mot ANTONOMASE :

" Une antonomase est une figure de style ou un trope, dans lequel un nom propre ou bien une périphrase énonçant sa qualité essentielle, est utilisé comme nom commun, ou inversement, quand un nom commun est employé pour signifier un nom propre[1],[2]. Certaines antonomases courantes finissent par se lexicaliser et figurent dans les dictionnaires usuels (« une poubelle », « une silhouette », « un don Juan », « un harpagon », « un bordeaux », « un roquefort », « le macadam », « un gavroche », « un tartufe », etc.) "

samedi 31 octobre 2015

Triplement faux !

 
    Le 10 c. vert Semeuse est un de mes timbres préférés, et un des plus intéressants aussi !

Sans parler du type maigre et de ses célèbres pubs Phéna et Minéraline dont nous avons déjà parlé, il a bien des atouts pour attirer le collectionneur : quatre types différents, deux modes d'impression : à plat puis rotative, donc des millésimes et des coins datés, des roulettes (même si l'existence de celle imprimée à plat n'a jamais été vraiment confirmée), des jolis carnets, des surcharges en pagaille, et des variétés !
Pas d'entiers postaux en revanche : pas très grave puisque je ne les collectionne pas...

   Ceux qui ont déjà "surfé" sur mon blog, et qui ont de la mémoire, s'en souviennent certainement : il s'agit du premier timbre français à avoir été imprimé en 1922 par la toute première presse rotative. Il a donc dû essuyer les plâtres de cette nouvelle technique, car les employés de l’atelier de fabrication des timbres ont mis quelque temps à se faire à cette nouvelle machine venant révolutionner leur travail de tous les jours !

A tel point que ce sera le seul timbre cette année-là à être imprimé en feuilles de 100 avec des coins datés.

Qui dit nouvelle technique dit nouveau matériel nécessaire, et donc un nouveau type : le type I B.

  Dans un premier temps, au coin inférieur droit de chaque feuille, la date venait se loger dans une encoche aménagée dans ce but au sein des parallélogrammes imprimés en vert et séparant sur le cylindre d'impression les deux blocs de deux galvanos qui composaient une feuille. Et idem au coin inférieur gauche, pour la numérotation des feuilles :

encoche                                                                             encoche
pour                                                                                    pour
le numéro                                                                                la date

Je rappelle : deux galvanos de 50 timbres pour composer une feuille, et deux feuilles avec deux coins datés différents par tour de cylindre. D'où le mode de collection des coins datés qui consiste depuis lors à réunir une paire de deux coins datés du même jour, chose assez difficile croyez-moi, surtout pour les timbres de cette période ! On y arrive parfois, ou presque... Il m'en manque un pour compléter ces 4 jours successifs :


   Quatre cylindres bien distincts ont été confectionnés et utilisés successivement entre le 4 mars et le 21 décembre 1922. Le Baron De Vinck les a identifiés et leur a laissé des "noms" composés de 2 lettres correspondant aux 2 galvanos bas de feuilles portant la fameuse date.

Le tout premier et mythique cylindre A+A est rarissime, introuvable de nos jours (y'en a un sur ce blog).
Le second B+C se croise de temps en temps : on n'en connait que quelques dates, et toujours en mars (voir le bloc de 20 ci-dessus)..
Les deux suivants ont assuré pratiquement tout le tirage de cette année-là : ce sont D+D et  D+E.
Ils sont assez peu courants, mais les seuls que l'on trouve de temps en temps, raison pour laquelle les catalogues n'accordent bêtement qu'une cote ridicule aux CD de 1922, alors que certains sont des pièces de musée... Ceux de mars 1922.

   Un impératif technique rendait obligatoire en 1922 seulement l'impression par la première rotative de la date et du numéro (comme vous l'avez vu sur le bloc ci-dessus)  dans la même couleur verte que les timbres et que les parallélogrammes. D'où la nécessité des encoches pour que date et numéro soient bien lisibles.

   Par la suite (dès janvier 1923), modernisation technique oblige, les dateurs et "numéroteurs" seront indépendants et imprimeront dorénavant en noir.
A quelques rares exceptions prés, comme les timbres porteurs d'une surcharge de couleur. La date sera alors parfois de la même couleur que la surcharge.

DONC : puisque la date est noire, plus besoin des 2 encoches dans les parallélogrammes, ce qui devait simplifier le boulot (qui était fait manuellement), et surtout : nouveau matériel, donc nouveau type pour notre 10 c. vert : le type III qui sera celui imprimé jusqu'en 1929, le plus courant, pas rare du tout.

Mais pas pour autant à la portée de toutes les bourses !
La faute aux catalogues qui n'y comprennent pas grand chose aux coins datés, eux !
En effet, ayant remarqué que l'on trouvait peu de CD de 1924, ils les ont largement surcotés : plus de 10 fois le prix des autres années, qui sont il est vrai  les plus courantes. La plupart des collectionneurs ne recherchant qu'un CD par année, ceux de 1924 sont devenus chers sans être vraiment rares.

Tout ça parce qu'en 1924, le tirage n'a commencé que le 9 décembre, ne laissant que 3 semaines à cette année-là. Mais je peux vous assurer que ceux de 1922 sont bien plus difficiles à trouver pourtant !

  Ceci a hélas eu pour conséquence d'attirer tous les petits malins qui ont recherché cette année 24 plus que les autres. Et ce qui a même tenté quelques uns d'entre eux de devenir malhonnêtes !...
C'est la raison ce cet article.

  Un grand négociant parisien, dont l'honnêteté ne saurait être mise en cause, vient de mettre en vente tout un tas de jolis coins datés, provenant certainement d'une grande collection, au milieu desquels mon œil fut immédiatement attiré par ça :

Un CD de 1924, avec la date en vert ! 
Ce fut comme un coup de tonnerre !
" Pas possible! "  me suis-je écrié !

Et bien NON : cela n'est pas possible ! Il s'agit bel et bien d'un truquage.
Pourtant, il y a bien la fameuse encoche, me direz-vous.
Oui, certes, mais c'est celle d'un CD de 1922.  En 1924, elle n'existait plus depuis longtemps.

Coin daté de 1922 qu'un abruti malhonnête a utilisé pour le transformer en un de 1924, afin de le vendre au prix fort à un collectionneur qu'il voulait abuser.

Tout ça parce qu'il ne devait pas en avoir d'authentique, et surtout parce qu'il a dû au passage réaliser une bonne opération financière, encouragée par la mauvaise cotation des catalogues qui ne reflètent absolument pas la rareté relative des CD ! Un scandale je vous dis !

  L'énergumène s'est donné la peine de couper le bas daté du CD original de 1922, et d'y imprimer avec sa minable imprimante, une fausse date de décembre 24, comme vous le démontre la photo suivante :
FAUX                                VRAI

Du coup, le bas de feuille est bien plus court.
Les pointillés montrent la funeste découpe.
La forme des parallélogrammes est bien la même.

Vous pouvez constater que les chiffres utilisés pour la date ne sont pas les bons, leur forme diffère nettement des originaux. Sans parler de leur couleur qui aurait dû être noire.

Faux chiffres - faussement verts

Vrais chiffres - réellement verts

Vrais chiffres - vraiment noirs

Vous devinez bien (en tout cas pour ceux qui me suivent) que les timbres du CD truqué sont au type I B de 1922, et non au type III, seul type utilisé en 1924. Mais cela, le faussaire devait l'ignorer, bien entendu.

Pour mémoire, il s'agit à l'origine d'un CD du galvano E de D+E, qui n'a servi qu'entre octobre et décembre 1922 et qui s'est retrouvé ici raccourci et défiguré...

Alors que c'est H+I qui a servi en décembre 1924.
Dont voici d'ailleurs un exemple, AUTHENTIQUE :

Les parallélogrammes sont bien différents de ceux de D+E.
Il n'y a pas d'encoche.   Timbres au type III.
La date est imprimée en noir, et bien à sa place : plus bas.

Heureusement ! 
Encore heureux qu'il se soit servi d'un CD de D+E ! Car cet abruti aurait tout aussi bien pu massacrer à coup de ciseaux une merveille de notre patrimoine, s'il s'était attaqué par ignorance et par cupidité à un des 2 premiers cylindres, qui sont eux, bien plus rares et bien plus onéreux, que celui qu'il a voulu imiter, mal !...

Remarquez que cela aurait été bien fait pour lui !... Mon histoire aurait eu encore plus de saveur.
Et j'aurais pu conclure en écrivant : Bien mal acquis ne profite jamais !

 Triplement faux donc :
  -pas le bon type du timbre
  -pas les bons caractères ni la bonne couleur pour la date
  -pas le bon galvano    

Si à l'avenir, vous vous intéressez aux coins datés, vous vous ferez moins souvent avoir, croyez moi !...
Un philatéliste averti en vaut deux !




lundi 19 octobre 2015

Doublement faux !

   Les promenades sur les sites de ventes aux enchères m'ont souvent permis de dénicher de belles pièces pour ma collection, et je ne suis certainement pas le seul dans ce cas...

Même si le marché philatélique est souvent morose, en cherchant bien, on trouve parfois matière à se redonner le sourire.

Et aussi souvent de belles arnaques, c'est vrai !

En voici un bel exemple :


La description en anglais mentionne pourtant bel et bien qu'il s'agit d'une contrefaçon (forgery en anglais), et il n'y a pour l'instant aucune enchère.

Mais je me demande s'il ne va pas se trouver un francophone pour se faire avoir...

La surcharge est fausse, mais réellement apposée deux fois.

Sur un timbre oblitéré Semeuse 35 c. violet YT n°142.

Mais sur un exemplaire au type I, qui a été imprimé à plat, contrairement à celui qui a été surchargé officiellement, qui est bien plus rare, imprimé en rotatif et qui est au type II.

Type II que l'on identifie à la forme du premier S de POSTES.

Une seule feuille de 100 timbres existe avec l'erreur "double surcharge".

Le décalage des deux surcharges est assez peu visible, vers la droite et non vers le haut, comme sur cet exemplaire :



La feuille a été imprimée le 14 avril 1926, et certainement vendue au guichet de la poste à l'époque.
L'erreur n'ayant pas été repérée.

L'expert (Monsieur CAMPEAU) qui l'a eue par la suite entre les mains, a bien pris soin de signer à l'aide de son cachet circulaire tous les timbres, et de les numéroter au verso, pour les vendre à ses clients philatélistes.

Le découpage a eu lieu avant 1958, puisque le célèbre négociant parisien Monsieur Georges MONTEAUX en a vendu à cette date.

Je ne pense pas qu'il en existe d'oblitéré.

A moins qu'un de ces philatélistes n'ait poussé le vice jusqu'à s'en servir pour affranchir une lettre, qu'il se serait adressée à lui-même probablement.

Ce serait une rareté, certes un peu "philatélique", mais vraiment exceptionnelle !






mercredi 8 juillet 2015

Pour ceux qui auraient eu un doute...



  Nous avons déjà parlé à deux ou trois reprises de ces fameux porte-timbres publicitaires qui datent du début du XXème siècle, et qui ajoutent si besoin était, un charme supplémentaire à notre Semeuse.

En particulier avec ce 10 c. rouge avec sol YT n°134, que j'ai eu le plaisir de découvrir sous la forme du tout premier carnet connu, de la société Mignon, puis d'un autre carnet de la société Hella, tous deux révélés au monde entier par votre serviteur...

  Mais comme en philatélie il faut se méfier de tout, et comme l'on connait aussi l'existence de quelques exemplaires de ces carnets de porte-timbres sur lesquels aucun timbre n'a jamais été collé, mon esprit tordu avait pu imaginer qu'un amateur éclairé, mais assez vicieux tout de même, aurait pu s'amuser à coller des timbres 134 sur des carnets restés vierges, comme celui-ci....


  Certes, on en connaissait bien quelques rares exemplaires oblitérés, mais la carte reproduite aujourd'hui, apporte indiscutablement une preuve supplémentaire de l'existence et de l'utilisation régulière de ces porte-timbres en 1907, et donc de l'authenticité des carnets.

  Il aura fallu l'oeil de lynx de mon ami Lucien pour s'apercevoir que le timbre rouge de cette carte n'était ni un YT 135, ni un 138 (tous deux assez communs) mais bel et bien un 134, beaucoup plus rare !

Tous les autres "delcampeurs" ont bien eu tort de laisser passer cette carte !... comme moi d'ailleurs !

Sinon vous auriez pu vous aussi faire cette jolie trouvaille pour quelques euros...

  En revanche, si vous trouvez un jour un carnet vierge de timbres, faites-moi signe : cela m'intéresse !
Et pas pour y coller des timbres dessus, vous pouvez me faire confiance ! 
Quoique...

Avec six "vermillons", ce serait sympa, non ?
Pas plus rare pour autant, mais assez mignon dirais-je !...
Les amateurs apprécieront certainement la présence possible d'un "tête-bêche" à la case 2-2, en prime.


jeudi 28 mai 2015

Mais tout de même, en regardant bien...

...il est toujours possible de se faire plaisir !


  Prenez ce banal timbre publicitaire par exemple : il s'agit d'une Semeuse lignée à 50 c. qui est très courante, et peut-être même s'agit-il du plus courant de tous les publicitimbres.  
  La publicité pour Blédine est elle aussi assez commune.
  Certes, on aperçoit en haut du BDF le début de la publicité Benjamin du carnet qui devait se situer au dessus avant son découpage, mais là encore rien d'extraordinaire ! 
  En plus, il ne s'agit que d'un devant de lettre : pas terrible donc.

  Si on zoome, on arrive à déchiffrer la date du tout début de 1932 : période normale d'utilisation de ce timbre, et la lettre est bien affranchie au bon tarif.

  Et donc, si vous décidiez d'enchérir pour ce lot, vous ne miseriez comme moi que quelques euros.
Et encore...

C'est ce que j'ai fait. J'ai même négocié un rabais : pas de raison de se gêner.

Sauf que mon oeil de lynx aux aguets avait bien cru décerner un tout petit détail, minuscule, à peine visible sur le scan fourni par le site de vente en ligne. Une chiure de mouche diront certains.

Et puis, quitte à parier, autant savoir ne pas prendre trop de risques, et ne pas miser grand chose.
Si en plus, c'est vous qui tenez les cartes, alors ça aide !

  Je savais que l'association des pubs Blédine en haut, et Benjamin en bas, pouvait se voir dans deux carnets bien différents de ce timbre. Une information qui se trouve à la portée de tous dans le moindre catalogue.
L'un étant très courant, et l'autre introuvable : vous voyez où je veux en venir ?
Tous deux ont été imprimés en rotative, vers la fin de 1931.
Il s'agit des carnets Yvert 199 C 50 et C 69.
Le premier est au type IV, alors que le plus rare est au type II A.

On ne le voit quasiment jamais ce carnet, donc j'avais à peu prés autant de chance de tomber sur le bon que de retrouver la fameuse aiguille qu'un étourdi avait bêtement fait tomber dans une botte de foin...

Sauf que la distinction entre les deux types peut se faire assez facilement lorsque l'impression du timbre est assez bonne, ce qui est le cas ici. Et que j'avais pris la peine d'y jeter un oeil.
Un oeil avisé donc.

J'étais tout de même un peu impatient de le regarder de plus prés, avec ma loupe car ma vision n'est plus ce qu'elle était, et surtout car le scan n'était pas en assez gros plan. Mais si 'avais demandé une meilleure image, j'aurais pu attirer l'attention du vendeur sur cette fameuse chiure de mouche...

Pour quelques euros, je me suis offert quelques jours de suce pince, et finalement un bon moment de philatélie : un chopin comme l'on dit ! 
C'était le bon type !
Bingo !


Faut reconnaître qu'ils se ressemblent franchement ces deux carnets !...
N'oubliez pas qu'à l'époque de leur fabrication, personne ne se doutait encore qu'ils n'étaient pas du même type. Et rendons une nouvelle fois hommage à Monsieur Pierre de Lizeray qui a su les identifier.


jeudi 14 mai 2015

On ne gagne pas à tout les coups...


Internet m'a permis de faire de belles trouvailles, une des dernières restera à jamais gravée dans ma mémoire : celle du filigrane Aussedat avec le 5 c. vert !

C'est pourquoi mon œil a dû être automatiquement attiré par ce joli panneau, en vente il y a quelques jours :


Non seulement j'aime bien collectionner les millésimes en panneau de 50 : c'est plus sympa qu'en paires, mais en plus on retrouve au bas de celui-ci la marque de la tête d'une vis sous le 148 ème timbre. Donc j'achète.

Et puis, on ne sait jamais, comme il date de 1907, du 23 mars exactement, et comme le bas ressemble fort à celui trouvé il y a quelques semaines avec le fameux filigrane, j'avais un petit espoir de rééditer un joli coup...

Un tout petit espoir en fait, car le vendeur est un connaisseur.
Il était très peu probable qu'il ait laissé passer un tel filigrane. Mais sait-on jamais, si son bureau est mal éclairé, ou si il n'y voit plus très bien...
L'espoir fait vivre.

Il faut dire que la ressemblance est assez frappante, même au dos, les dégoulinades de la gomme sont vraiment les mêmes !


Il ne manque que la perforation de contrôle, mais on sait que celle-ci était faite bien avant l'impression des timbres, et qu'elle pouvait se trouver à l'autre bout de la feuille : d'ailleurs, sur le panneau, il y en a une sur la gauche.

Et bien NON ! Même en plein soleil, et avec de bons yeux, pas de filigrane sur ce panneau !
Cela aurait été trop beau.

Il n'empêche que je suis à peu prés certain à présent que mon filigrane date du début de 1907, au tout début du tirage de ce timbre.

On s'en doutait déjà, puisque le 10 c. rose Semeuse lignée connu lui aussi avec ce filigrane a terminé sa vie en 1906.

  On notera que la date d'impression de ce panneau est assez précoce par rapport à l’émission du timbre en question :


C'est toujours ça de gagné !



vendredi 27 mars 2015

Toujours ouvrir l’œil !



Allez ! Soyez honnêtes !

Vous l'auriez acheté vous, ce vilain petit canard ?



Avec sa tache de rouille, ses timbres franchement trop mal centrés, son oblitération un peu lourde, datant qui plus est de 1928 donc un peu tardive, et ses charnières de consolidation ?

Et bien, moi oui  !

Pour ma collection de blocs de 4 oblitérés au type Semeuse d'abord, car ce YT n° 188 me manquait.

Et parce qu'en plus, comme les flèches vous le feront remarquer, il s'agit du timbre avec pub Minéraline, timbre que l'on trouve très rarement oblitéré.
Honnêtement oblitéré je veux dire...
Jamais vu en bloc de 4 !

Et non pas du timbre avec pub Phéna, comme le croyait le vendeur... bien que ce dernier soit rare aussi et me manque également.

Pour ceux qui en douteraient, voici la pub qui manque hélas sur ce bloc, dont on n'aperçoit que le bas :



Mais en réalité, si elle était restée attachée au bloc, je n'aurais peut-être pas pu me le payer ce bloc !...
Aucun regret !

Par ailleurs, vérification faite, le 4.11.1928 était un dimanche.

Il se pourrait donc bien que le cachet à date soit du 4.11.1926, c'est à dire parfaitement d'époque et en pleine période d'utilisation du timbre, quelques mois après la sortie de ces fameux carnets Minéraline.

Et bien avant que les carnets Phéna ne soient imprimés, eux (30 mars 1927).


Pour finir, comment le cataloguer ce bloc : 188 A comme un Minéraline ou bien 188 B sans la pub ?
La cote n'est pas la même, il est vrai !

Mais la cote on s'en fiche !
Et je le pense réellement : ce n'est pas du tout pour vous mettre en boîte...













samedi 21 février 2015

Un trésor bien caché !


  Il y a quelques années, un original avait eu l'idée de lancer une chasse au trésor de grande envergure, dont le but était de déchiffrer des énigmes et de suivre des indices, afin de découvrir une sculpture en or de grande valeur, représentant une chouette incrustée de pierres précieuses.
Celui qui la trouvait l'emportait.

L'idée était bonne ! Je crois même qu'elle a eu pas mal de succès.
Lequel d'entre nous n'a pas joué enfant à ce jeu, et n'en garde pas un peu de plaisir nostalgique ?

Hélas, le trésor était trop bien caché, et je crois que personne ne l'a jamais trouvé.
L'original est décédé sans jamais avoir vu le vainqueur de son jeu.
Dommage que l'histoire ne se finisse pas mieux !...

  Le dénouement de celle qui nous intéresse aujourd'hui va s'avérer plus heureuse...

  Dans les années 80, la philatélie était encore un peu à la mode et le mensuel Timbroscopie lui avait apporté un sang neuf et bénéfique, en offrant aux collectionneurs de nombreux articles très instructifs.
Les lecteurs y apportaient parfois leur contribution en posant de subtiles questions, ou bien en donnant des réponses éclairées à certains mystères soulevés par la revue.

  J'étais alors encore lycéen, mais déjà collectionneur spécialisé au type Semeuse. C'était le bon temps.
Les catalogues de ventes que je recevais étaient pleins de merveilles.
Les prix étaient encore en francs, et presque raisonnables.
La rue Drouot me faisait encore rêver : on pouvait y dénicher des belles pièces.

  J'économisais pour m'offrir de temps en temps un aller/retour à Paris, tout en conservant un budget sympa pour ma collection. Je partais le matin à l'aube, et je rentrais le soir épuisé, ayant traversé la capitale de Drouot au Palais Royal, de la place de la Madeleine au passage des panoramas.
J'adorais flâner sur les grands boulevards en sifflotant la chanson d'Yves Montand.
Je passais quelques heures à discuter avec Monsieur Monteaux qui m'ouvrait ses coffres du coté de l'Opéra, coffres pleins de coins datés, dont je raffolais déjà.

J'étais malheureusement obligé de me restreindre, et de bien choisir pour mes achats ce qui me plaisait et me tentait le plus.
J'en garde cependant plus de bons souvenirs que de regrets, bien que j'aie souvent dû, hélas faute de moyens, laisser à Paris des tas de jolies choses que j'aurais bien aimé ranger dans mes albums...

Je profitais pleinement de mon butin dans le wagon du retour.
J'ai fait c'est vrai quelques trouvailles. Mais pas vraiment de belles affaires.

Pas autant que depuis qu'internet est passé comme un ouragan sur ce bon vieux temps !

  De nos jours, on peut facilement faire son marché au timbres depuis son canapé, sans voyager ni se fatiguer, mais toujours avec la possibilité de faire un jour "un joli chopin".
Ou bien celle de se faire arnaquer...
C'est bien moins agréable que de se promener dans la plus belle ville du monde, mais bien plus pratique, et parfois plus rentable.

  A l'époque donc, je lisais Timbroscopie, et dans son numéro 26 j'avais découpé un article consacré aux filigranes, car il y était question de la seule Semeuse jamais imprimée sur du papier filigrané : le 10 c. rose Semeuse lignée YT n°129.

Je connaissais certes l'existence de cette variété extraordinaire grâce aux ouvrages que j'avais lus, mais sa rareté me faisait la considérer un peu comme une légende inaccessible, de celles dont on parle souvent mais que l'on ne voit jamais. Pas la moindre photo à se mettre sous la dent à l'époque !

  Je n'avais même pas le réel espoir d'en dénicher une un jour, mais lorsque je fouillais tantôt dans les albums des marchands que je rencontrais, mon subconscient me poussait toutefois à retourner certains exemplaires de ce 129 pour vérifier si par hasard...   Il n'est pas interdit de rêver !

Quelques semaines plus tard : coup de tonnerre !
Un heureux lecteur de Timbroscopie ayant vu comme moi cet article, avait eu la chance, lui, de découvrir dans ses albums, non pas un 129 sur papier filigrané, mais la même variété sur une bande bord de feuille du 5 c. vert YT 137 !

Du jamais vu ! Jamais répertorié du coup !
Et la revue en donnait même une photo, que je m'empressais de conserver bien entendu.
Comme il n'est pas évident de photographier un filigrane, elle n'est pas terrible, mais je l'ai toujours.


Le filigrane y a été maladroitement représenté en gris, et la calligraphie ne correspond pas du tout à la réalité, mais c'est mieux que rien...

Mon cerveau magique en a alors conservé la trace.
Deux ou trois molécules de je ne sais quoi sont stockées à jamais entre les neurones de ma zone de mémoire.

Croyez-le ou non, mais depuis, ce sont tous les 129 et tous les 137 que je croise, que mon subconscient me force à retourner ! Et ça en fait des retournements !
Tous pour rien !

Remarquez que l'on pourrait aussi bien s'amuser à retourner tous les timbres de cette époque.
Pourquoi n'existerait-il pas ce filigrane sur d'autres valeurs imprimées +/- en même temps ?
Rien n'empêchait la poste d'utiliser comme elle le voulait ce fameux papier fourni par l'entreprise savoyarde AUSSEDAT.
Mais pas tous les jours apparemment, au vu de la rareté des timbres en question.
Peut-être n'était-ce qu'un essai, sur quelques feuilles de papier ?
Qui sait ?

L'impression du 129 a fini en 1906 alors que celle du 137 a commencé en 1907. C'est donc durant cette période que quelques feuilles de papier portant ce filigrane ont été utilisées ou testées à l'atelier de fabrication des timbres-poste. Il faut croire que le test n'a pas été concluant, et que ce fournisseur n'a pas été choisi.


  Vous allez dire que je commence à pédaler dans la choucroute, et je vous entends penser d'ici :
Mais qu'est-ce qu'il raconte avec son trésor et sa chouette ? 
Ses vieux Timbroscopie !
On s'en fiche de ses pérégrinations à Paris ! De ses neurones vieillissants !
Et de son internet !
Son filigrane, son 129, son 137 : on n'y comprend plus rien !

Mais si, mais si ! L'histoire est un peu longue mais vous allez y voir plus clair. Tout se tient !


  Depuis plus de 25 ans donc, les vrais amateurs de Semeuse, y compris moi, savent que cette variété existe sur ces deux valeurs, mais n'en voient jamais. Ou presque... Elle est d'ailleurs cataloguée.

J'ai bien vu passer, de loin, deux ou trois 129 oblitérés et trop chers pour moi.

J'ai même raté un jour un exemplaire neuf dans une VSO, dont je me contenterais bien de la photo
( à bon entendeur, salut ! si l'heureux acheteur me lit un jour : je veux bien qu'il me contacte ! )


  Un célèbre site de vente m'a permis il y a quelques années d'entrer en contact avec un autre amateur qui a bien voulu m'en céder un.  Et j'en suis ravi !  Merci encore à lui !


On y devine tout juste les deux " N " du mot Annecy en caractères minuscules : c'est peu, mais tellement beau à voir !
Vous comprendrez que ce trésor ne soit pas facile à dénicher. Il faut ouvrir l’œil, et le bon !

En revanche, même avec le bon œil, jamais vu le moindre 137 !


  Le même site de vente a depuis longtemps remplacé pour moi les grands boulevards, et je m'y promène tous les jours. Depuis mon canapé.
Je fouille de partout, je clique, je visionne les photos.
Je place dans mes affaires à suivre tout ce qui m'intéresse, suivant ainsi le cours du marché.

Et puis un samedi après-midi, j'y croise par miracle (alors que je ne me connecte jamais à ces heures-là d'habitude) un lot tout juste mis en vente depuis quelques minutes, et pour 5 euros :


Son bord de feuille m'intrigue avec sa marque verte en forme de tête de vis. Vis qui a dû se dévisser ou n'être pas assez vissée pour se retrouver ainsi recouverte d'encre verte, et à l'origine d'une impression à cet endroit.
Donc je clique dessus. Personne n'a encore eu le temps d'enchérir.

La première photo n'est pas très engageante.
Il est tout abîmé ! Il porte de lourdes adhérences au verso et des charnières au dos !
Une tache de rouille. Un timbre se détache même à moitié : pas de quoi rêver !

Mais il semblerait que mon cerveau reptilien ait fait " TILT " tout de même !

La description qui l'accompagne et les autres photos ne me laissent plus aucun doute : il s'agit bien de celui photographié à l'époque dans Timbroscopie !

Mon cœur de battre s'est arrêté ! ! !

Mais que faire ? Enchérir ?
Avec toutes les chances que cela attire l'attention d'autres amateurs, et que les enchères s'envolent bien au dessus de mes ressources.
Je ne pourrais pas le supporter.
Je ne m'en remettrai jamais si ce lot venait à m'échapper.

Alors je décide de contacter le vendeur, et de lui faire une proposition indécente, plus alléchante.
Mais de combien ?
Celui qui décrit si bien dans sa vente la variété ne peut en ignorer la rareté, même s'il a fixé un prix de départ ridicule. D'un autre coté, si je fais une offre au plus haut prix, ce ne sera plus une affaire.
Et si jamais par malheur, un autre amateur avait l'idée de placer une enchère, s'en serait fini : plus moyen de négocier ! Le temps presse. Faut pas chipoter, et surtout pas traîner !

Alors j'ose, je me lance, je tente le coup : 50 fois le prix de départ !

J’ai la chance de tomber (encore un miracle !) sur un Monsieur charmant, qui était encore connecté, et qui accepte volontiers la vente à prix net, pour un peu plus que ce que je lui proposais.
Heureusement pour moi, il n'est pas trop gourmand. Nous tombons d'accord.

Je clique comme un fou sur la case "Acheter maintenant" puisque la vente n'est plus aux enchères.
Du coup n'importe qui pourrait me le piquer sous le nez : il faut être le premier.

" CLIC "
Ça a l'air bon !
Je vais l'avoir...
C'est bon, je l'ai !

  Mon cœur, toujours sur PAUSE, repart lentement, comme celui d'un transplanté cardiaque au moment où tout le personnel de la salle opératoire se met à applaudir, soulagé.

Moi, je frôle la tachycardie ! Je n'ose y croire.

Encore quelques jours d'attente. Pourvu que le recommandé ne se perde pas en route...

Et puis me voici, le plus heureux des philatélistes, avec dans mes albums (au coffre, à la banque) le seul exemplaire connu de ce filigrane sur un fragment d'une feuille du 137 :


Après une bonne restauration consistant à décoller précautionneusement les adhérences du recto et les charnières du verso, il est bien plus présentable, raison pour laquelle je m'autorise à vous le présenter ici.

On peut à présent y lire par transparence une partie du filigrane de ce fabriquant de papier.
Celui-ci étant dans son entier :

Vve J M AUSSEDAT à Annecy

Alors, elle est pas chouette mon histoire de chasse au trésor ?



mardi 10 février 2015

Comme quoi !

  Ce timbre, que j'ai trouvé sur internet, était mis en vente pour quelques euros, comme étant que porteur d'une variété de "double impression de la Semeuse".


Cela a bien évidemment attiré mon attention.

Sur ce numéro YT 1233, imprimé en deux couleurs, on voit parfois des décalages plus ou moins marqués de la couleur rose, et même des timbres sans la Semeuse rose.
Ces derniers me paraissant bien être des truquages !

Il faut savoir que la presse utilisant la couleur rose imprimait également dans le même temps la date.

La photo jointe montrait plutôt un encrage un peu trop important au niveau du rose, plutôt qu'une double impression qui serait effectivement une rareté.

Aussi j'ai bien failli le laisser où il était ce timbre.

Mais ma déformation de collectionneur de coins datés m'a fait vérifier dans mes listes si cette date me manquait. J'aurais toujours pu en négocier le prix à la baisse...

Et bien, non seulement la date me manquait, mais en plus elle était tout à fait répertoriée comme étant un dimanche !

Me voici donc à présent en possession d'une jolie erreur de date, puisque vous vous doutez bien que l'on ne travaillait pas le dimanche à la Poste !

Comme quoi, il faut toujours avoir l’œil en alerte, et voici une preuve supplémentaire qu'il est toujours bon de s'intéresser aux coins datés !


lundi 12 janvier 2015

Le facteur sonne toujours deux fois !

  .
 A l'atelier de fabrication des Timbres-Poste, ce mercredi 5 février de l'année 1936, l'ouvrier chargé d'approvisionner en papier la presse rotative numéro 10 s'aperçoit qu'il est au bout du rouleau.
Littéralement.
Sa machine arrive bientôt à la fin de sa bobine de papier.

Et chacun sait à quel point on peut être emmerdé si on n'a plus de papier...

Il doit surveiller toute la journée encore l'impression des feuilles de 100 du timbre en cours au type Semeuse à 25 centimes de couleur brun-jaune.
Deux feuilles par tour de cylindre.
En comptant large et à raison de 30 centimètres de papier par feuille, 60 cm par tour de sa rotative, il a beau faire et refaire ses comptes, il va en manquer, c'est sûr !

Il s'agit d'ailleurs du cylindre qui est utilisé depuis le 20 janvier, et que le Baron De Vinck nommera bien plus tard AN + AO, .

  Comme il en a l'habitude, il se décide à anticiper la fin de la bobine de papier, pour s'éviter les problèmes.

Il arrête sa machine un moment. Juste avant que la fin du rouleau n'arrive sous la presse.

Puis il va fouiller au fond de la réserve, et se trimbale une bobine de papier toute neuve, qu'il fait probablement rouler jusqu'à sa presse 10.

Il la déballe, en repère le début, et il va alors s'attacher à rabouter entre elles les deux extrémités des deux bobines (celle qui se termine, et la neuve qui va en prendre la suite).

  Pour cela, il doit faire une coupe assez nette et horizontale des deux morceaux de papier (papier qui est déjà gommé avant de se faire imprimer, je vous le précise).

Puis, il lui faut coller son raboutage, en veillant bien à faire se chevaucher sur quelques millimètres les deux bouts, créant ainsi un RACCORD DE PAPIER qui ne devra pas trop gêner l'impression lors de son passage dans la rotative.
C'est donc une tâche assez méticuleuse.
Et il fait bien, pense t'il, de s'en débarrasser avant sa pause du déjeuner.
Après, il pourra faire sa sieste tranquille, bercé par le ronronnement de sa machine...

Au passage, il n'oubliera pas, comme on le lui a bien spécifié, de coller sur les côtés de son rouleau de papier ainsi rabouté, deux petits morceaux de papier de couleur rose, dépassant très légèrement sur les bords.
Ceci ayant pour but de permettre de repérer ensuite, après son impression, la feuille comportant cette zone de raboutage.

Lui ou le contrôleur se fera alors un plaisir de la mettre de côté, direction les rebuts, car jugée impropre à la mise en vente.

  On appelle d'ailleurs SONNETTE ces petits bouts de papier rose, faits pour alerter l'oeil vigilant de celui qui contrôle la qualité des feuilles, juste à la sortie de l'impression ou plus tard.

Deux petits coups de sonnette : ça doit être le facteur !



  Le problème, c'est qu'au passage dans la presse, les fameuses sonnettes se sont ici un peu pliées de traviole, ce qui fait que la feuille numéro 86488, après avoir été imprimée puis perforée, ne sera absolument pas repérée comme défectueuse !

Elle va passer à l'as, comme l'on dit, et finir par se retrouver au guichet d'un bureau de poste quelques temps plus tard.

  Et là, ou bien le guichetier se la met de côté pour lui-même, en fin connaisseur, s'il s'aperçoit de cette belle impression sur raccord, ou bien sinon, il la vend 2 f. 50  à un heureux client.

Il était pourtant encore temps de la mettre au rebut cette feuille, mais il aurait fallu alors faire des tas de paperasses...
Et encore s'emm..... un peu plus.

  Quoi qu'il en soit, un beau jour, quelqu'un va finir par vouloir utiliser un timbre de cette feuille.

Il la coupe alors en deux pour plus de facilité, et en détache un timbre, celui de la case 5.
Moi, j'aurais évité de la découper, ou alors j'aurais choisi la case 1 ou la 10.
Et vous ?

 
En la retournant, il découvre alors avec stupéfaction le spectaculaire raccord et ses sonnettes, raccord que l'on devinait pourtant déjà bien au recto du fait de la surépaisseur de papier.


Double épaisseur responsable d'un défaut d'impression :


Alors, il va les garder précieusement ces deux panneaux, en souvenir, ou bien finir par les vendre à un marchand, ou à un philatéliste.
Qui sait ?

Y'en a qui les ont vu passer sur eBay. Paraît-il, et sans succès.

  Et puis heureusement, ils ont fini dans ma boîte aux lettres, faisant du même coup deux heureux en ce début de nouvelle année :
Moi bien entendu, et aussi un ami spécialisé dans la collection du 235 !

Voilà !
Même si je ne vous garantis pas la véracité du début de cette histoire qu'il me plait cependant d'imaginer ainsi, elle se termine bien.

Il n'est pas impossible en effet que le raboutage des bobines se soit fait bien avant d'arriver au chevet de la presse.

Qui le saurait aujourd'hui ?

Toujours est-il qu'on ne les rencontre qu'assez rarement ces sonnettes !

Parfois, elles ont même été repliées vers le recto de la feuille, pour être plus visibles, et sont alors responsables d'un joli manque d'impression.

 
Mais là je m'emballe, ce n'est même pas une Semeuse !